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Photographier ses objets de valeur pour mieux les protéger

Les biens culturels, qu’il s’agisse d’objets d’art proprement dits ou de biens qui présentent un intérêt patrimonial évident, sont aujourd’hui la cible de vols destinés à alimenter un trafic important.

POURQUOI PHOTOGRAPHIER SES OBJETS DE VALEUR ?

Ces atteintes au patrimoine public, mais aussi et surtout privé entraînent une dispersion des objets, qui sont très rapidement disséminés sur le territoire national et souvent à l’étranger. L’identification des objets volés est la clef des enquêtes conduites dans ce domaine par les services de police, elle permet d’une part de confondre les acteurs de ce trafic, et d’autre part de restituer les objets à leur légitime propriétaire. Pour faciliter cette identification, l’Office Central de lutte contre le trafic des Biens Culturels (OCBC) dispose de la base de données TREIMA, photothèque nationale d’objets volés, alimentée par la police et la gendarmerie nationales.

Ainsi, afin de permettre aux forces de l’ordre d’identifier rapidement et sûrement un objet volé, il est important que les propriétaires en fournissent des photographies. Pour que celles-ci soient exploitables, elles doivent obéir à un certain nombre de règles. Il s’agit là uniquement de recommandations, toutes ne pourront pas être suivies car parfois techniquement difficiles à réaliser en raison du poids, de la taille ou de l’emplacement des objets (exemple : prendre une armoire de face avec suffisamment de recul pour l’avoir de face et en entier).

Ces photographies doivent être conservées dans un ou plusieurs endroits sûrs afin qu’elles ne puissent pas être dérobées en même temps que l’objet. Il est conseillé d’y ajouter une description textuelle la plus précise possible, comprenant notamment des informations telles que l’époque, les dimensions, le poids et tout autre détail permettant d’identifier avec certitude l’objet (ex. : description des restaurations qui ont pu être faites).

Ce descriptif est particulièrement important pour des objets fabriqués en série (horlogerie, bronzes, meubles…) qui doivent absolument être individualisés afin de pouvoir être attribués avec certitude à leur propriétaire. Un modèle de fiche descriptive est proposé en annexe. La photographie numérique doit être privilégiée, pour une exploitation plus rapide des éléments transmis.

Ces informations (photographies et descriptions) doivent être stockées de préférence sur un support informatique mobile (de type CD-Rom, pour une plus grande longévité), et être communiquées le plus rapidement possible aux services d’enquête, y compris par Internet, afin de réduire le délai entre la constatation du vol et l’intégration dans la base TREIMA. La qualité des informations et la rapidité de leur transmission peuvent conditionner le succès des enquêtes et donc la récupération des objets volés.

Photographier ses objets de valeur, en respectant au mieux les préconisations de ce guide, c’est augmenter les chances de retrouver son bien disparu.