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Que faire en cas de vigilance avalanches ?

L’avalanche est un déplacement rapide d’une masse neigeuse sur une pente, provoquée par une rupture du manteau neigeux. La masse impliquée varie de quelques dizaines à des centaines de milliers de mètres cubes et se déplace à une vitesse comprise entre 10 et 400 km/h.

AVALANCHES VIGILANCE ORANGE

Quelles sont les conséquences possibles d’une vigilance orange avalanches ?

• Très fort risque d’avalanche.
• Nombreux départs spontanés d’avalanche.

Quels sont les comportements à adopter ?

• Informez vous sur l’ouverture et l’état des secteurs routiers d’altitude.
• Conformez vous aux instructions et consignes de sécurité en vigueur dans les stations de ski et communes de montagne.
• Renseignez vous en consultant les bulletins spécialisés de Météo France, les informations locales et les professionnels de la montagne.

AVALANCHES VIGILANCE ROUGE

Quelles sont les conséquences possibles d’une vigilance rouge avalanches ?

• Très fort risque d’avalanche.
• Nombreux départs spontanés d’avalanche d’ampleur exceptionnelle.

Quels sont les comportements à adopter ?

• Évitez, sauf urgence, tout déplacement sur les secteurs routiers d’altitude.
• Renseignez vous auprès de la préfecture du département concerné.
• Conformez vous strictement aux mesures d’interdictions et consignes de sécurité qui sont mises en œuvre dans les stations de ski et communes de montagne.

COMPRENDRE LE RISQUE

Il existe 3 types d’avalanches selon la nature de la neige et les caractéristiques d’écoulement.

L’avalanche de plaque :

Elle correspond au détachement d’une plaque de neige, souvent formée par le vent et fixée en surface du manteau neigeux, et qui glisse le long d’une pente. Elle est reconnaissable à la cassure linéaire qui marque son départ. Elle est composée de blocs de neige qui se disloquent plus ou moins rapidement en fonction de la cohésion de la neige.

L’avalanche en aérosol :

Ce phénomène est généralement lié à de fortes accumulations de neige récente, légère et poudreuse qui occasionnent des avalanches de très grande ampleur, avec un épais nuage de neige (aérosol) et progressant à très grande vitesse (100 à 400 km/h). La puissance de ces avalanches les rend très destructrices. Elles suivent une trajectoire plutôt rectiligne et peuvent remonter sur un versant opposé. Le souffle qu’elles génèrent peut causer des dégâts hors de la zone de dépôt de la neige.

L’avalanche de neige humide :

Avec l’effet du redoux ou de la pluie, sous l’action de la fonte, la neige devient plus dense et plus humide. Elle peut alors donner des avalanches qui entraînent l’ensemble du manteau neigeux. Ces avalanches sont lentes (environ 20 km/h) et adoptent des trajectoires épousant les points bas du relief (couloirs, ravins, talus…).

Les avalanches peuvent se produire spontanément mais des facteurs exogènes peuvent les favoriser :

• L’augmentation du poids sur le manteau neigeux (chutes de neige importantes, accumulation de neige par le vent, passage d’un skieur…).
• La hausse des températures : les périodes de froid prolongées consolide le manteau neigeux à l’inverse des périodes de redoux qui le rendent instable.
• Le vent, en créant des plaques et des corniches, engendre une instabilité du manteau neigeux.

Les avalanches, comparées aux autres risques naturels, sont relativement peu meurtrières (environ 500 victimes par an dans le monde) et les accidents majeurs restent rares même si l’avalanche de Montroc en 1999 rappelle que la classification des avalanches parmi les risques majeurs est entièrement justifiée. La majorité des accidents reste toutefois liée aux activités de loisirs, en particulier le ski hors-piste dont certains adeptes ne prennent toujours pas la mesure de leur imprudence.

COMMENT PRÉVENIR LE RISQUE ?

Les cartes de localisation des phénomènes avalancheux (CLPA) :

Réalisées à l’initiative du Cemagref et de l’Institut Géographique National, ces cartes sont des documents informatifs (et non réglementaires) qui sont toutefois indispensables à la gestion du réseau routier de montagne, des domaines skiables ou à l’établissement d’autres projets d’aménagement. Cette cartographie repose sur une surveillance permanente des zones à risques, soit 600 000 hectares.

La maîtrise de l’urbanisation :

Le Plan de Prévention des Risques Naturels réglemente la construction dans les zones soumises au risque d’avalanche.

L’information du citoyen :

Le risque d’avalanche est un risque majeur. Il figure par conséquent dans le Dossier Départemental sur les Risques Majeurs et le Document d’Information Communal sur les Risques Majeurs qui peuvent être consultés librement par le public.

La prévision :

Bien que les zones à risque soient connues, la trajectoire et la limite d’extension des avalanches sont très difficiles à anticiper. L’étude prévisionnelle des avalanches se développe toutefois depuis une trentaine d’année avec la nivologie (étude de la neige) et la météorologie alpine. Aujourd’hui, Météo France édite régulièrement des bulletins d’estimation du risque d’avalanche sur un massif donné, gradués de 1 (risque faible) à 5 (risque très fort).

Les moyens de protection :

• Les moyens de protection temporaires peuvent être des mesures d’interdiction (fermeture de domaines skiables, de routes…) ou consister dans le déclenchement artificiel d’avalanches. Les communes exposées à un risque d’avalanche sont pourvues d’un plan d’intervention pour le déclenchement des avalanches (PIDA) qui prévoit les procédures de sécurité.

• Les moyens de protection permanents sont des ouvrages qui empêchent le départ des avalanches ou protègent contre leurs effets. Dans la zone de départ de l’avalanche, il peut s’agir de filets, râteliers, claies, barrières à vent ou encore plantations, tandis que dans les zones d’écoulement et d’arrêt, ce sont des ouvrages de déviation, de freinage ou d’arrêt (paravalanches).

COMMENT FAIRE FACE AU RISQUE ?

Comportements à tenir en cas d’avalanche :

• Tenter de fuir latéralement.
• Se protéger les voies respiratoires pour éviter à tout prix de remplir ses poumons de neige.
• Essayer de se cramponner à toute prise pour éviter d’être emporté.
• Essayer de se maintenir à la surface par de grands mouvements de natation.
• Ne pas s’essouffler en criant pour économiser l’oxygène. Émettre des sons brefs et aigus.
• S’efforcer de créer une poche en exécutant une détente des jambes énergique puis ne plus bouger pour économiser l’air.

Plus d’informations sur le site : gouvernement.fr/risques et anena.org.